Mercredi 12 sept.

     Voila, il est 8.00 am, il a plu toute la nuit, il pleut encore. Je dois normalement prendre le bateau dans une heure. Le bateau ne partira pas a l'heure c'est sur. Je me ballade sur le remblais et le ponton d'embarquement, en attendant la decision de la compagnie maritime. Il pleut presque plus, mais il y a du vent, beaucoup de vent. Le départ du premier bateau est prevu finalement pour 11h. En attendant j 'bserve les guillmots plonger et chercher leur nourriture sous l'eau. 2 touristes me demandent de les prendre en photo devant le rocher, tout ce que je deteste! La photo faite, ils partent; a ce moment la une masse fait surface. Une tete de phoque ,qui apres avoir nager longtemps sous l'eau, sort la tete comme le ferait un sous-marin pour voir ou il est rendu. C'est trop fort, ca dure quelques secondes et il diparait.

          

     Le bateau est plein, je ne supporte toujours pas la foule et les excursions promene-couillons. Mais j'ai pas trop le choix, si je veux faire le tour de l'ile. Ca sent la mere et la grand-mere, qui a du, ce matin, vider son parfum dans son cou. Le pire est la, y' a un groupe de voyage organisé. Entre les deux bonne-femmes qui sont pretes a rendre leur dejeuner, l'autre qui filme tout, les deux autres qui se racontent leurs precedents voyages en disant "ca j'ai fait", aucun d'entre eux ne profite du moment. Ca a le don de m'agacer! L'ete, 75 000 fous de bassan viennent nicher et se reproduire sur cette ile Bonaventure, qui est maintenant un parc national. A cause de la pluie tombee cette nuit, les chemins de l'ile ne sont pas praticables, donc nous ne pourrons pas debarquer. Il y a un tel vent que nous ne ferons meme pas le tour de l'ile. Avec les vagues enormes et face au vent, on se prend une grosse gerbe de flotte en pleine poire, exellent, ca ramene un peu les couillons a la realite. Au bas des falaises abrutes nous apercevrons quelques phoques. Y en a quand meme un qui grognait car y' voyait pas les phoques; et quelqu'un m'a fait plaisir en lui repondant que l'on etait pas a Walt disney et que les phoques ne faisaient pas coucou avec la nageoire.

     Ile Bonaventure : nichoir protege, des milliers d'oiseaux de mers viennent s'y accoupler. On denombre quelque 75 000 fous de bassan meles aux mouettes, goelans, guillmots, marmettes, macareu-moines, cormorans et autre oiseaux de mer.

      Une fois debarque j'attends la decision du commandant de bord pour savoir si la promenade en bateau a la rencontre des baleines aura lieu ou pas. Les conditions meteo sont trop mauvaises, la ballade est annulee. Tans pis, je me fais rembourser, je fais 20min d'internet a l'office du tourisme, pour essayer de joindre Sof, et je taille la route. Il est 1.00 pm, le ciel est degage.

     L'anse-a-Beaufils, visite du "Magasin General", historique et authentique de 1928. Il y vendait absolument tout de la naissance au deces de la personne. C'etait bien souvent le seul magasin.

     J'arrive dans la partie de la Gaspesie que l'on appelle "La Baie des Chaleurs". A Bonaventure j'arrive a la fermeture du Bioparc, je prends quelques renseignements et le prospectus du parc. Ce parc presente la faune et la flore des cinq ecosystemes gaspesiens. Fort interessant sauf que je vois des animaux derriere des grillages dans de grand enclos. Apres tout ce que j'ai vecu comme rencontre animaliere en liberte dans les differents parcs nationaux, il m'est impossible de visiter celui-ci. Je reprends donc la route. Dans la ville j'essaie d'appeler Sof, elle ne repond pas, ca fait presque quatre jours sans nouvelle, c'est dur.
     Restigouche, j'arrive au Fort decrit dans mon guide: c'est ferme et pas moyen d'avoir d'info. Je me promene dans le bled en voiture. Il y un vent a decorner "couillu le caribou". Je passe un grand pont, en fait j'arrive dans le New-Brunswick, etat canadien anglais, dans la ville de Campbellton. Je repasse le pont et m'installe non loin pour y passer la nuit.